Me rendre à la plage
C'est aller à la rencontre d'un paysage
Quitter les chaussures
Pour ne faire qu'un avec le sol
Ressentir le sable sous mes pieds
Marcher lentement sur cette surface granuleuse
Et m'élancer soudainement vers le large
Découvrir selon la saison
La chaleur où la fraîcheur d'un sable fin
Dans lequel s'enfonce mes pieds
Plaisir doux entre les orteils
Caresse sur les chevilles
Si je m'assois là
Je goûte le plaisir d'y enfouir aussi mes mains
Regarder les grains s'échapper entre mes doigts
Dessiner des cercles à l'infini
Et puis j'avance
Et plus j'avance et plus la texture se modifie
Le sable doux et sec laisse place à une surface plus humide et dure
Emprisonnant ici et là
Les algues déposées par la marée
Parfois je les sens craquer sous mes pieds
Le contact avec le sol est indescriptible
C'est une osmose
Une envie d'aller plus loin
Cette surface est maintenant recouverte
D'une fine pellicule d'eau
Le plaisir des petites éclaboussures
S'ajoute à celui du sable
Le goût de l'eau remonte par capillarité
M'informe que je suis presque arrivée
Avant de courir vers les vagues
Ce fabuleux moment
Où je danse sur la plage

La nuit docile
M'emmène dans les méandres fragiles
De mes souvenirs
Cette voyageuse qui m'oblige à fermer les yeux
Me guide à la rencontre d'un autre monde
J'y peins mes rêves
S'entrouvre alors une autre réalité
Qui n'appartient qu'à moi

Le printemps s'avance
Par petites notes colorées
Parsemant tranquillement
Ses touches de gaieté
Pendant que l'humanité fait une pause
Il s'installe en toute tranquillité
Les oiseaux nous en apportent la mélodie
A travers leurs chants
En parfaite harmonie
Le printemps se dépose
En toute légèreté
Promesse d'une vie qui renaît
Dont le parfum rime avec liberté

Écoute l'histoire de ce rêve joyeux. Celui que j'ai fait ce matin lorsque les premières lueurs du jour faisaient leur apparition, juste au moment où l'aurore diffuse ses premiers rayons.
A cet instant ma maison baigne encore dans l'ombre du coteau tandis que l'heure bleue laisse place à la lueur de plus en plus diffuse de notre astre bienveillant.
La nuit printanière touche à sa fin, je perçois le réveil de la nature, j'en prends conscience dans un demi-sommeil. La vie dehors se déroule. Une chorale s'élève, un concert débute. Je suis aux premières loges...là où certaines oreilles peu habituées apparenteraient cela à une cacophonie, j'ai le plaisir de rêvasser au milieu d'une symphonie.
Les yeux encore fermés mais l'esprit déjà en éveil, je savoure... je savoure ce moment où je me prélasse, savoir que le jour se lève et que je vais encore en profiter.

Voyage au fond de mes souvenirs
A travers les paysages de lande
Les falaises ou les plages
Les ports ou les jetées
Dans cette Bretagne de légendes et de traditions
Aux multiples couleurs
Changeantes et chantantes
Comme le son des vagues au rythme des marées
Spectacle interminable et infini
Qui nourrit inlassablement mon âme
C'est à chaque fois la même émotion
C'est à chaque fois quantité d'émotions

Lorsque je ne dors pas
J'en ai plein la tête
Les mots affluent, ils sont là
Ils font la fête

Texte écrit bien avant le confinement, ressorti de mes brouillons, et la photo date de février 2019.

Réunis
En table ronde
Un soir de pleine lune
Leur esprit vagabonde